Thriller judiciaire en 5 actes
Pour 11 personnes
Préface
Cette pièce est née d’une fascination tenace pour les zones d’ombre de la justice, ces silences épais qui peuvent engloutir la vérité ou, au contraire, la révéler dans toute sa complexité. J’ai toujours été interpellé par la figure de l’avocat pénaliste, ce funambule des mots qui oscille entre la défense de l’indéfendable et la quête acharnée d’une vérité souvent plurielle et insaisissable.
Avec « Autopsie d’un Silence », j’ai voulu explorer cet espace liminal où les certitudes vacillent, où les preuves les plus accablantes peuvent masquer des manipulations insidieuses et où le silence des uns peut résonner plus fort que les accusations des autres. Julien Vermeil, mon avocat, est l’incarnation de cette ambivalence. Son cynisme apparent n’est qu’une carapace fragile dissimulant une intelligence vive et une soif inextinguible de démasquer les faux-semblants.
L’affaire Keller est le point de départ de cette exploration. Un accusé que tout désigne, une opinion publique prompte à condamner, un dossier « bétonné ». Mais c’est précisément dans ces évidences trop parfaites que se nichent, à mon sens, les plus fascinantes énigmes. J’ai voulu mettre en scène la tension entre la clameur populaire et le travail minutieux de l’avocat qui, armé de sa seule perspicacité, tente de déchiffrer les silences, les contradictions, les non-dits qui parsèment le récit officiel.
Cette pièce est aussi une réflexion sur le pouvoir, celui qui corrompt, celui qui manipule, celui qui étouffe la vérité au nom d’intérêts obscurs. Les personnages qui gravitent autour de l’affaire Keller sont pris dans une toile d’influences où chacun a ses propres motivations, ses propres secrets à protéger. La justice, idéal souvent bafoué, apparaît ici comme un champ de bataille où s’affrontent les apparences et la réalité.
En écrivant « Autopsie d’un Silence », mon intention n’était pas de donner des réponses faciles, mais plutôt de soulever des questions. Qu’est-ce qui se cache derrière nos jugements hâtifs ? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour la vérité ? Et dans un système où les silences peuvent être assourdissants, comment faire entendre la voix de ceux qui n’en ont plus ?
J’espère que cette autopsie théâtrale vous plongera au cœur de ces interrogations et vous laissera, à votre tour, ausculter les silences qui nous entourent.
Éric Fernandez Léger
L’intrigue
Un thriller judiciaire haletant où la vérité se cache dans les silences.
L’affaire Keller semble ouverte et fermée : Nathan Keller, accusé du meurtre de Léa Gaubert, est condamné d’avance par l’opinion publique. Les preuves sont accablantes – ADN, vidéosurveillance, mobile passionnel. Pourtant, Maître Julien Vermeil, avocat pénaliste au cynisme légendaire, accepte de le défendre.
Mais derrière ce dossier « bétonné », Vermeil sent une faille : des témoignages contradictoires, un appel téléphonique effacé, une silhouette mystérieuse sur les images… Et surtout, le silence – celui des témoins, des juges, des preuves trop parfaites.
Au fil de l’enquête, une vérité plus sombre émerge : Léa entretenait une relation toxique avec un juge influent, Marechal, dont l’ombre plane sur l’affaire. Pourquoi la plainte pour harcèlement de Léa a-t-elle été classée ? Qui a manipulé les preuves ? Et jusqu’où ira le système pour étouffer le scandale ?
Entre manipulations, mensonges d’État et rouages corrompus de la justice, Vermeil se bat pour démasquer les vrais coupables. Mais dans ce jeu où les puissants protègent leurs secrets, le silence peut être mortel…