Retrouvez ici mes pièces de théâtre en lecture libre (textes protégés SACD), ou contactez moi pour collaborer. Le théâtre ne vit que par ceux qui l’habitent – publics, artistes et passeurs d’histoires.

Poussez les portes de mon théâtre en ligne ! Sur ce site, je vous invite à découvrir un univers où les mots deviennent des scènes, les phrases des dialogues vibrants et les silences, des échos chargés de sens. Vous trouverez ici mes créations dramatiques, des pièces nées de l’observation du monde qui nous entoure, des émotions qui nous traversent et des histoires qui méritent d’être contées.

Imaginez des personnages prendre vie sous vos yeux, avec leurs failles, leurs espoirs et leurs contradictions. Laissez-vous emporter par des intrigues captivantes, des rebondissements inattendus et des moments de pure humanité. Que vous soyez un passionné de théâtre à la recherche de nouvelles voix, un metteur en scène en quête du prochain projet qui vous passionnera, ou simplement un lecteur curieux d’explorer de nouveaux horizons littéraires, ce site est fait pour vous.

Prenez le temps de parcourir les pages, de lire les extraits et de vous laisser séduire par l’atmosphère unique de chaque pièce. J’espère que ces textes résonneront en vous et vous offriront d’agréables moments de lecture.

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Drame allégorique : LES REPETITIONS DE M. DOPPLER


Drame allégorique en 5 actes

Pour 2 personnes

Préface

Il arrive parfois que la réalité se voile, que les contours du temps se brouillent, et que nous nous retrouvions prisonniers d’une scène dont nous ignorons les auteurs et le dénouement. C’est dans cet interstice fragile, entre le souvenir tenace et l’oubli volontaire, que se déroule « Les Répétitions de M. Doppler ».

Pénétrer dans ce café étrange, c’est accepter de suspendre nos certitudes. Élise, l’héroïne de cette pièce, y entre en quête de quiétude, mais elle y découvre un théâtre spectral où les jeudis se répètent à l’infini, orchestrés par la figure énigmatique de Monsieur Doppler. Cet homme, gardien d’un texte invisible, murmure des fragments d’une histoire obsédante, une histoire qui, peu à peu, se révèle étrangement liée au passé d’Élise.

« Les Répétitions de M. Doppler » est une exploration poignante des mécanismes de la mémoire et du déni. La pièce interroge notre capacité à faire face aux événements douloureux, à la culpabilité qui nous ronge, et à la manière dont nos peurs peuvent construire des prisons mentales aux murs insidieux. Le café devient alors une métaphore puissante de cet espace intérieur où les souvenirs se rejouent sans cesse, nous empêchant d’avancer.

Au fil des actes, Élise est confrontée à des échos de son passé, des fragments d’une vérité qu’elle a enfouie. Monsieur Doppler, figure à la fois inquiétante et guide nécessaire, l’oblige à regarder en face les silences assourdissants de son histoire. La pièce nous invite à nous demander si la fuite est une véritable échappatoire, ou si la liberté ne se conquiert qu’en acceptant la complexité de notre propre récit.

Ce texte théâtral est une invitation à la contemplation de nos propres « scènes » intérieures, ces moments figés qui nous définissent et parfois nous entravent. Il pose la question essentielle : sommes-nous condamnés à répéter indéfiniment les mêmes actes, ou avons-nous le pouvoir de briser le cycle, de choisir une nouvelle scène, d’écrire un nouvel avenir ?

Laissez-vous emporter par l’atmosphère onirique de ce café suspendu dans le temps. Accompagnez Élise dans sa quête de vérité et de libération. Car, au-delà des répétitions et des illusions, se trouve peut-être la possibilité d’une première scène, enfin écrite en pleine conscience.

L’intrigue 

« Les Répétitions de M. Doppler » plonge Élise dans un café étrange et quasi désert où un vieil homme énigmatique, M. Doppler, répète inlassablement des fragments d’une scène dramatique évoquant un rendez-vous fatal. Intriguée et troublée par les similitudes entre la scène et ses propres expériences passées, Élise revient au café, se retrouvant progressivement piégée dans la répétition obsédante des jeudis.

Au fil de ses rencontres avec M. Doppler, la nature illusoire du café et de la scène se dévoile. Les détails de la répétition changent subtilement, reflétant les propres souvenirs et angoisses d’Élise. Elle découvre que la scène tourne autour d’une femme, Élise (qui porte le même prénom qu’elle), et d’un événement tragique. Des fragments de son propre passé refont surface, liés à un accident et à une petite fille au cerf-volant rouge.

M. Doppler se révèle être une projection de la psyché d’Élise, un guide la confrontant à un souvenir refoulé : elle était témoin de l’accident qui a coûté la vie à la fille de M. Doppler, également prénommée Élise. La répétition incessante de la scène par M. Doppler (et par extension, par l’inconscient d’Élise) est une tentative de conjurer le passé, de réécrire l’histoire.

Élise réalise que le café est une construction de sa propre peur et de son déni. Pour se libérer de cette boucle temporelle et émotionnelle, elle doit accepter la vérité de son passé, intégrer ses souvenirs douloureux et comprendre son rôle involontaire dans le drame.

Dans un acte de confrontation et d’acceptation, Élise choisit de ne plus fuir la vérité. Le café se désintègre alors, emportant avec lui la figure de M. Doppler, dont le rôle de guide s’achève. Élise se retrouve dans un espace de transition, puis franchit un seuil vers un nouveau commencement. L’épilogue la montre libre, actrice de sa propre vie, prête à écrire une « première scène » basée sur l’acceptation et le souvenir apaisé. La pièce est une allégorie poignante sur la mémoire, le deuil, le déni et le pouvoir de l’acceptation pour se libérer des prisons psychologiques que nous nous construisons.