Vaudeville en 1 acte
De Eric Fernandez Léger
Préface
Lorsque j’ai entrepris d’écrire « Panique chez les Dupont », mon ambition était claire : plonger au cœur du vaudeville le plus pur, celui où le rire naît de l’absurde, où les malentendus s’empilent à mesure que la panique grandit. Dans ce salon des Dupont, qui pourrait être le vôtre, l’ordinaire déraille, et une simple lettre, un bouton anodin, ou une tache de confiture suffisent à déclencher un véritable tsunami de quiproquos.
J’ai voulu que cette pièce soit un hommage à l’art du comique de situation, sans fard ni artifice superflu. Vous ne trouverez ici ni nouveaux lieux extravagants, ni personnages secondaires à la pelle. L’action se concentre sur notre quatuor – Maurice, Juliette, Clémence et Gustave – et sur la manière dont leurs interactions, leurs suspicions et leurs tentatives désespérées de rationalisation les entraînent dans une spirale irrésistible de rires.
Le défi était de maintenir un rythme effréné, de multiplier les rebondissements et de prolonger les dialogues, tout en conservant la clarté de l’intrigue comique. Chaque réplique, chaque geste maladroit de Maurice, chaque déduction farfelue de Gustave a été pensé pour amplifier la confusion sans jamais perdre le spectateur en chemin. Car si nos personnages sont perdus, le public, lui, doit savourer chaque moment de leur égarement avec un plaisir coupable.
« Panique chez les Dupont » est une invitation à rire de nos propres petits secrets, de nos manies et de cette capacité humaine à transformer le plus banal des incidents en une gigantesque affaire d’État. C’est un spectacle où l’innocence côtoie la paranoïa, et où la vérité, finalement, est toujours plus simple – et plus drôle – que toutes les conspirations imaginées.
Préparez-vous à une soirée où la sonnette agonise, où les lampes révèlent des secrets et où la confiture de fraise devient le pivot d’un complot international. Car chez les Dupont, la panique est une forme d’art, et le rire, la meilleure des solutions.
Eric Fernandez Léger
L’intrigue
« Panique chez les Dupont » vous plonge au cœur d’une soirée ordinaire qui vire au cauchemar hilarant pour Maurice Dupont. Tout commence par une simple maladresse : une lampe qui fait des siennes et une lettre, apparemment anodine, qui s’ouvre par accident.
Ce qui suit est une escalade de quiproquos et de situations absurdes. Les tentatives de Maurice pour dissimuler sa gaffe ne font qu’empirer les choses, transformant une banale correspondance en un indice de complot international. Sa femme Juliette, sa sœur Clémence et leur voisin Gustave, chacun avec son imagination débordante, interprètent chaque détail – une tache de confiture, un bouton tombé de nulle part, ou même un hobby secret – comme la preuve irréfutable d’une machination rocambolesque.
Entre les théories les plus folles et les mensonges qui s’accumulent, Maurice se retrouve piégé dans un tissu d’inventions, tentant désespérément de ramener ses proches à la raison. Le tout sous l’œil impassible d’un Monsieur Durand, le concierge, qui semble être le seul à voir la réalité.