Comédie dramatique en 5 actes
De Eric Fernandez Léger
Préface
La création de « L’éclat du mensonge » a été un cheminement introspectif et une exploration ludique des frontières ténues entre la réalité et la perception. Cette comédie dramatique, que vous vous apprêtez à découvrir, est née d’une interrogation fondamentale : et si la vérité n’était pas une entité figée, mais une construction malléable, façonnée par les désirs, les attentes et les illusions de chacun ?
Au cœur de cette œuvre réside un paradoxe délectable : la disparition d’un collier, objet de convoitise et symbole d’une valeur ancestrale, ne sert pas tant à établir une intrigue policière conventionnelle qu’à révéler la complexité des psychés humaines. L’énigme matérielle du vol se mue rapidement en une quête métaphysique, où le brillant du joyau s’efface devant l’éclat du mensonge, non pas comme une tromperie malveillante, mais comme un artifice révélateur.
Le personnage d’Étienne de la Virevolte, figure centrale et énigmatique, incarne cette subversion. Il n’est pas un criminel au sens classique, mais un architecte de la perception, un dramaturge improvisé dont la scène est le salon mondain. Par ses joutes verbales et son sens aigu de la manipulation des attentes, il invite les autres personnages – et par extension le public – à devenir les co-auteurs involontaires d’une fable où chacun projette ses propres vérités et ses propres doutes. La Duchesse de Malvoisin, le Commissaire Belorgey, Solène Garnier et l’inénarrable Arsène-Benoît ne sont pas de simples répliques passives ; ils sont les instruments d’un orchestre où chaque fausse note, chaque hésitation, participe à l’harmonie d’une illusion collective.
Cette pièce s’inscrit dans une tradition théâtrale qui, de Marivaux à Pirandello, interroge la nature du paraître et de l’être. Elle explore la puissance du récit, démontrant comment les histoires que nous nous racontons, ou celles que l’on nous raconte, peuvent devenir plus tangibles que les faits objectifs. Le collier, qu’il soit authentique ou contrefait, n’est finalement qu’un catalyseur, un prétexte élégant pour sonder les profondeurs de la crédulité humaine et la fascination inhérente pour le mystère.
« L’éclat du mensonge » est ainsi une invitation à la réflexion critique, une proposition de décentrement du regard. Elle ne vise pas à fournir des réponses univoques, mais à susciter des questions : qu’est-ce que la vérité sans le récit qui la porte ? Et si le plus beau des trésors était précisément ce qui échappe à la possession, pour mieux se loger dans l’imagination ?
Puissiez-vous, chers lecteurs et spectateurs, vous laisser prendre au jeu de cette supercherie poétique et en retirer, au-delà de l’amusement, le plaisir d’une introspection partagée. Car, comme le suggère la pièce, parfois, la plus grande clarté émerge de la plus élégante des confusions.
Eric Fernandez Léger
L’intrigue
« L’éclat du mensonge » est une comédie dramatique captivante qui nous plonge au cœur d’une élégante réception mondaine où un événement inattendu vient bouleverser la quiétude des invités : la disparition d’un collier de grande valeur.
L’intrigue se tisse autour d’Étienne de la Virevolte, un personnage mystérieux et insaisissable, dont la présence non répertoriée attise rapidement les soupçons. Face à la Duchesse de Malvoisin, propriétaire outragée, et au Commissaire Belorgey, bien décidé à résoudre cette affaire, Étienne se révèle être un maître des mots, maniant l’esprit et l’ambiguïté avec un art déconcertant.
Entre joutes verbales, révélations inattendues et interventions surprenantes, la pièce invite le public à s’interroger sur la nature de la vérité, la puissance de la perception et les multiples facettes de la réalité. Le « vol » du collier devient alors le prélude à un jeu de piste intellectuel où les apparences sont constamment trompeuses et où chaque personnage, à sa manière, participe à une grande illusion.
C’est une exploration spirituelle et divertissante de ce qui se cache derrière les façades, prouvant que parfois, le plus grand des mystères ne réside pas dans l’objet disparu, mais dans le regard que l’on porte sur lui.