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Poussez les portes de mon théâtre en ligne ! Sur ce site, je vous invite à découvrir un univers où les mots deviennent des scènes, les phrases des dialogues vibrants et les silences, des échos chargés de sens. Vous trouverez ici mes créations dramatiques, des pièces nées de l’observation du monde qui nous entoure, des émotions qui nous traversent et des histoires qui méritent d’être contées.

Imaginez des personnages prendre vie sous vos yeux, avec leurs failles, leurs espoirs et leurs contradictions. Laissez-vous emporter par des intrigues captivantes, des rebondissements inattendus et des moments de pure humanité. Que vous soyez un passionné de théâtre à la recherche de nouvelles voix, un metteur en scène en quête du prochain projet qui vous passionnera, ou simplement un lecteur curieux d’explorer de nouveaux horizons littéraires, ce site est fait pour vous.

Prenez le temps de parcourir les pages, de lire les extraits et de vous laisser séduire par l’atmosphère unique de chaque pièce. J’espère que ces textes résonneront en vous et vous offriront d’agréables moments de lecture.

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Thriller policier : SOUS LES PIERRES DE VANNES


Thriller en 5 actes

De Eric Fernandez Léger

Préface

L’acte de création théâtrale est, pour moi, une plongée dans les strates les plus profondes de l’âme humaine, un exercice de dissection des dynamiques qui nous lient et nous déchirent. C’est dans cet esprit qu’est née « Les Échos de Vannes », une pièce qui se propose d’explorer la résilience de la vérité face à l’érosion du temps et à la complexité des mensonges tissés au sein d’une lignée.

L’inspiration initiale de cette œuvre puise dans la conviction que les lieux, à l’instar des individus, portent la mémoire des événements qui s’y sont déroulés. La ville de Vannes, avec ses remparts séculaires et ses vieilles pierres chargées d’histoire, s’est imposée comme un écrin naturel pour un drame où le passé ne cesse de hanter le présent. La maison familiale, théâtre de l’intrigue, devient alors un palimpseste, chaque pièce superposant les couches de secrets et de non-dits qui finissent, inéluctablement, par resurgir. Elle est plus qu’un simple décor ; elle est un personnage silencieux, témoin et gardienne des vérités dissimulées.

Au cœur de cette narration se trouve l’exploration de la dichotomie entre la quête de justice et la préservation illusoire d’une réputation. Le personnage de Marguerite, bien que physiquement absent dès le premier acte, en est la protagoniste incontestée. Sa ténacité posthume, son ingéniosité à laisser des indices, à orchestrer sa propre « résurrection » judiciaire via le carnet et le microfilm, élève son personnage au-delà de la simple victime. Elle incarne une force morale inébranlable, une figure archétypale de la mère protectrice et de la gardienne de la vérité. Son sacrifice, loin d’être vain, devient la catalyse d’une catharsis collective pour sa famille et pour la communauté de Vannes, soulignant que certaines victoires ne s’inscrivent qu’après le passage d’une épreuve.

La pièce s’attache également à disséquer la nature fragmentée de la famille face à la trahison. Les figures de Béatrice et Adèle représentent les différentes facettes de la réaction au traumatisme : la colère et le déni face à l’acceptation et la résilience. Leur parcours vers la réconciliation, symbolisé par leur union retrouvée et la mise en œuvre du testament de leur mère, est un chemin vers la guérison. À l’opposé, les motivations de Victor et d’Annelise, bien que condamnables, sont ancrées dans un désespoir humain, une spirale de faiblesse et de cupidité exacerbée par la peur de la ruine. La pièce ne les réduit pas à de simples antagonistes, mais tente de montrer les mécanismes qui les ont conduits à l’irréparable.

Sur le plan dramaturgique, le choix d’une structure en cinq actes a été délibéré. Il permet une progression dramatique maîtrisée, offrant le temps nécessaire à l’exposition du mystère, à la montée progressive des tensions, à un climax explosif de révélations, et enfin, à un dénouement apaisé. Chaque acte est conçu pour être un jalon dans la découverte, un moment où la lumière éclaire de nouvelles zones d’ombre. L’utilisation du symbolisme – le pendentif, le carnet vert, les lumières changeantes de la bibliothèque – enrichit la lecture de la pièce, offrant des allégories visuelles à la quête de vérité et à la nature complexe des liens humains.

« Sous les pierres de Vannes » est une réflexion sur le poids des secrets générationnels et la force inaltérable de la vérité. Elle interroge la capacité de l’humanité à se reconstruire après la trahison et la souffrance, et à trouver la justice, même lorsqu’elle semble enfouie sous les strates du temps. C’est un hommage à la résilience des âmes et à la puissance rédemptrice de la lumière.

L’intrigue

Au cœur de Vannes, cité bretonne millénaire et gardienne de mille secrets, le décès énigmatique de Marguerite, matriarche respectée, plonge sa famille dans un tourbillon de doutes. Ses filles, Adèle et Béatrice, aidées par l’énigmatique Inspecteur Ronan et la sage Sœur Armelle, découvrent un carnet intime que Marguerite tenait secrètement. Ce journal ne révèle pas seulement les pensées d’une vie, mais aussi une quête inachevée : celle de faire éclater une ancienne injustice familiale liée à une fraude immobilière monumentale, impliquant un notaire au passé trouble et des fortunes dissimulées.

À mesure que les pages du carnet se tournent, les vérités enfouies remontent à la surface, remettant en question la confiance et les liens qui unissaient les proches de Marguerite. Les secrets se mêlent aux mensonges, et le cercle familial se transforme en un huis clos où chacun devient un suspect potentiel. Qui, parmi ceux qu’elle aimait le plus, a pu lui cacher la vérité ou, pire, la trahir au point de causer sa perte ?