Retrouvez ici mes pièces de théâtre en lecture libre (textes protégés SACD), ou contactez moi pour collaborer. Le théâtre ne vit que par ceux qui l’habitent – publics, artistes et passeurs d’histoires.

Poussez les portes de mon théâtre en ligne ! Sur ce site, je vous invite à découvrir un univers où les mots deviennent des scènes, les phrases des dialogues vibrants et les silences, des échos chargés de sens. Vous trouverez ici mes créations dramatiques, des pièces nées de l’observation du monde qui nous entoure, des émotions qui nous traversent et des histoires qui méritent d’être contées.

Imaginez des personnages prendre vie sous vos yeux, avec leurs failles, leurs espoirs et leurs contradictions. Laissez-vous emporter par des intrigues captivantes, des rebondissements inattendus et des moments de pure humanité. Que vous soyez un passionné de théâtre à la recherche de nouvelles voix, un metteur en scène en quête du prochain projet qui vous passionnera, ou simplement un lecteur curieux d’explorer de nouveaux horizons littéraires, ce site est fait pour vous.

Prenez le temps de parcourir les pages, de lire les extraits et de vous laisser séduire par l’atmosphère unique de chaque pièce. J’espère que ces textes résonneront en vous et vous offriront d’agréables moments de lecture.

Contactez-moi : frndzeric@gmail.com

Contemporain : L’EMPREINTE


Drame contemporain en 3 pièces

De Eric Fernandez Léger

PRÉFACE

J’ai longtemps cru que j’écrivais du théâtre. Parce que j’aimais les silences.  Parce que j’aimais les gestes qu’on ne décrit pas.  Parce que j’aimais voir ce qui ne se dit pas traverser l’espace d’une réplique comme une poussière obstinée.

Mais, à mesure que l’écriture avançait, une autre chose s’est mise à apparaître.  Quelque chose d’indocile.  Quelque chose qui refusait la frontière entre scène et récit, entre parole et pensée.  Un espace poreux, un genre à part entière, que je n’ai pas cherché à nommer tout de suite.

Trois pièces sont nées de ce souffle-là.  Trois pièces qui ne racontent l’absence.  Et qui tentent de tenir quelque chose : une tension, une mémoire, une hauteur.  Elles parlent de ça :  de ce qui veille dans une chambre fermée, de ce qui résiste autour d’une table trop pleine, de ce qui remonte quand on croyait avoir tout rangé.

Et puis, en contrechamp, presque sans bruit, des chapitres intercalaires sont venus se poser.  Ils n’étaient pas prévus.  Mais ils sont devenus essentiels.  Claire les a portés.  C’est elle, toujours elle, qui marche dans l’interstice.  Qui ne joue pas.  Mais qui habite.

Je ne sais pas si c’est encore du théâtre.  Ou déjà autre chose.  Je ne sais pas si ça doit être dit, joué, lu ou juste déposé dans une voix intérieure.  Ce que je sais, c’est que j’ai voulu que ça tienne. Pas par force.  Par fidélité. Fidélité aux absents, aux non-dits,  aux phrases suspendues. Fidélité à ceux qui parlent peu, mais qui regardent exactement. Fidélité à cette idée toute simple :  qu’un lieu ne vaut que par la manière dont on le quitte.

Je vous laisse ces pièces.  Ces veilles.  Ces fragments d’altitude. Pas pour que vous les compreniez.  Pas pour que vous les rejouiez.

Mais pour que vous puissiez, peut-être, y reconnaître ce qui en vous n’a pas encore trouvé d’adresse. Entrez.  Tout est déjà là.  La lumière est basse.  Mais elle éclaire encore.

Eric Fernandez Léger

LE PROPOS

Trois pièces   

La salle à manger

Le salon des abandons

La chambre haute

« L’empreinte » n’est pas un récit.  C’est une architecture intérieure, un théâtre sans portes, où les personnages ne cherchent pas à résoudre, mais à tenir.

À travers Claire, figure immobile et lucide, l’œuvre explore les tensions contenues, les absences déposées, et ces gestes infimes par lesquels on se transmet sans se dire.

Chaque pièce se compose d’actes sobres, de scènes suspendues.  Mais entre ces actes, une autre voix s’élève — discrète, têtue :  celle des chapitres intercalaires, où Claire prend la parole sans la réclamer.  Ces textes ne relient pas l’histoire.  Ils relient l’intime du théâtre à la mémoire du lecteur.

« L’empreinte », c’est un lieu plus qu’un texte.  Un genre hybride, entre roman, carnet scénique et monologue dramaturgique.  Un théâtre sans rideau, où la scène ne commence jamais, mais où le silence finit toujours par dire.

Un livre à lire lentement.  À voix basse.  Un livre qu’on ouvre non pas pour comprendre, mais pour entrer — comme on entre dans une pièce habitée.