Retrouvez ici mes pièces de théâtre en lecture libre (textes protégés SACD), ou contactez moi pour collaborer. Le théâtre ne vit que par ceux qui l’habitent – publics, artistes et passeurs d’histoires.

Poussez les portes de mon théâtre en ligne ! Sur ce site, je vous invite à découvrir un univers où les mots deviennent des scènes, les phrases des dialogues vibrants et les silences, des échos chargés de sens. Vous trouverez ici mes créations dramatiques, des pièces nées de l’observation du monde qui nous entoure, des émotions qui nous traversent et des histoires qui méritent d’être contées.

Imaginez des personnages prendre vie sous vos yeux, avec leurs failles, leurs espoirs et leurs contradictions. Laissez-vous emporter par des intrigues captivantes, des rebondissements inattendus et des moments de pure humanité. Que vous soyez un passionné de théâtre à la recherche de nouvelles voix, un metteur en scène en quête du prochain projet qui vous passionnera, ou simplement un lecteur curieux d’explorer de nouveaux horizons littéraires, ce site est fait pour vous.

Prenez le temps de parcourir les pages, de lire les extraits et de vous laisser séduire par l’atmosphère unique de chaque pièce. J’espère que ces textes résonneront en vous et vous offriront d’agréables moments de lecture.

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Contemporain : LE DERNIER MOT


Théâtre contemporain en 5 actes

Préface

Ce texte est né d’un vertige. Celui de ne plus savoir où commence le réel et où s’achève la fiction. Celui de ne plus distinguer l’auteur du personnage, ni la parole du silence. Il s’inscrit dans une démarche dramaturgique qui cherche moins à raconter qu’à révéler — révéler les failles, les glissements, les zones d’ombre où l’identité se décompose et se recompose.

J’ai voulu écrire une pièce qui ne se contente pas de représenter, mais qui interroge la représentation elle-même. Une pièce qui assume sa porosité, sa fragmentation, sa tension entre deux pôles : d’un côté, la matérialité sociale, le poids du quotidien, les corps qui souffrent et les mots qui échouent — héritage zolien ; de l’autre, la grandeur tragique, le lyrisme du verbe, la mise en abyme du théâtre comme miroir brisé — filiation shakespearienne.

Le personnage de Julien est à la fois auteur et fiction, homme et texte, corps et voix. Il traverse les cinq actes comme on traverse un labyrinthe intérieur, guidé par Lily, figure ambivalente, tour à tour muse, metteuse en scène, amante, et révélatrice d’une folie qui n’est peut-être que le reflet de notre propre besoin de récit. Leur relation est une dramaturgie en soi : elle oscille entre soin et domination, entre amour et mise en scène, entre vérité et vertige.

L’acte V, conçu comme une spirale finale, ne cherche pas à conclure mais à déplier. Il révèle que la folie n’est pas un accident, mais une structure. Que le théâtre n’est pas un refuge, mais une épreuve. Et que l’écriture, loin d’être un geste de maîtrise, est peut-être le dernier espace où l’on accepte de se perdre.

Ce texte est destiné à être joué, bien sûr, mais aussi lu, relu, enseigné, discuté. Il peut être abordé comme une comédie absurde, une tragédie mentale, une autofiction déguisée ou un rituel scénique. Il ne propose pas de réponses, mais des lignes de fracture. Il ne cherche pas à convaincre, mais à faire vaciller.

Je le confie au lecteur, au spectateur, à l’interprète, comme on confie une énigme. Avec la certitude qu’il n’y a pas de solution, mais seulement des variations. Et avec l’espoir que, dans ces variations, quelque chose résonne — quelque chose de fragile, de vrai, et d’irréductiblement humain.

Éric Fernandez Léger 

Résumé 

Julien, auteur en crise, tente de se reconstruire après une période de silence et de déréalisation. Guidé par Lily, figure ambivalente à la fois amante, metteuse en scène et muse, il traverse cinq actes où réalité et fiction s’entrelacent. D’abord sauvé par le théâtre, il découvre peu à peu que Lily semble contrôler son récit, anticiper ses mots, et peut-être même l’avoir inventé. L’acte final révèle que Julien n’est pas l’auteur mais le personnage — et que Lily, dans sa folie douce, rejoue seule leur histoire pour survivre à sa solitude.  

Entre lyrisme tragique et matérialité sociale, la pièce interroge les frontières du langage, de l’identité et du pouvoir de la fiction.