Comédie en 4 actes
De Eric Fernandez Léger
Préface
Ah, l’amour ! Cette chimère enivrante qui nous promettait jadis des cimes étoilées et des océans de félicité… jusqu’à ce que l’éden se meuve en inventaire prosaïque des possessions communes, la cafetière trônant, ironique vestige d’une communion éteinte. Julie et Marc, nos anti-héros contemporains, en connaissent l’amère mélodie. Séparés par les aléas d’une désunion consommée, mais enchaînés par les liens tenaces d’un bien immobilier obstinément partagé, ils sont sur le point de découvrir que le divorce, loin d’être un point final, peut parfois inaugurer un improbable recommencement.
Dans cette comédie où l’esprit vif et la mélancolie se côtoient, oubliez les lamentations stériles et les batailles mesquines pour les reliques du passé. Ici, la nécessité impérieuse d’une délivrance financière impose une trêve inattendue : un pacte tacite entre deux êtres que l’amour a désunis. Leur dessein ? Rejouer la pièce éculée du bonheur conjugal, un simulacre destiné à séduire de fortunés acquéreurs dont la sensibilité au « vivre ensemble » est aussi exquise que leur portefeuille. Mais que l’on se tienne prêt, car entre les réminiscences édulcorées d’une affection défunte, les vérités longtemps tues qui menacent d’éclore et une étrange alchimie qui persiste en dépit de leur volonté, la représentation risque fort de déraper vers des territoires inattendus. Et si, au cœur de ce chaos savamment orchestré, une nouvelle forme d’entente, aussi fragile qu’inattendue, venait à éclore ?
L’intrigue
Pour Julie et Marc, le divorce est une chose. Vendre l’appartement qu’ils partageaient en est une autre, surtout quand les acheteurs potentiels sont sensibles à l’harmonie du foyer. Leur solution désespérée ? Un pacte : rejouer le couple parfait. Préparez-vous à des dîners aux chandelles forcés, des « je t’aime » hypocrites et des tentatives hilarantes de dissimuler une rancœur bien tenace. L’amour fait peut-être rire, mais le faux amour… c’est encore mieux !